À l'intérieur de l'église XIXe néo-romane avec flèche polygonale en ardoises, les vitraux du XIXe illuminent un beau retable sculpté. L'édifice comporte un caveau et une chapelle dédiés aux châtelains. Il faut expliquer qu'en 1856, le comte de Vogüé, propriétaire du château, proposa de participer aux frais de construction. En échange, il souhaitait acquérir dans l'église une chapelle construite à ses frais et le droit de sépulture.
À proximité, le lavoir de Commarin abrite une pompe à incendie sur laquelle on peut lire en lettres jaunes sur fond vert : « donnée par la société d'assurance mutuelle de Dijon au canton de Pouilly-en-Montagne ». Outre une mairie-école du XIXe, on trouve ici un des quatre seuls calvaires de Côte-d'Or dont la croix de pierre se dresse sur un dôme porté par trois colonnes (Les autres se trouvent à : Courcelles-lès-Semur, Genay, Asnières-lès-Dijon).
Que dire de l'étonnant reposoir XVIIe couronné d'un fronton triangulaire dressé un peu plus loin ? Selon Henri Vincenot, il appartenait au seigneur d'Aubigny-lès-Sombernon qui, suite à un pari perdu, aurait été obligé de le céder au seigneur de Commarin. Gravé sur la droite, une date, 1786, correspondrait à l'année de son déplacement. C'est lors des processions de la Fête-Dieu que la croix servit de reposoir.
La curieuse maison "Renaissance" retient les visiteurs ; façade blanche et rose-saumoné rehaussée de briques rouge vif, dominée par des toits d'ardoises, style baroque surchargé arborant sculpture, mascarons et bas-reliefs, tour ronde, échauguette, tour carrée à créneaux, terrasse à balustres… Sans oublier un croissant dominant le faîtage de la petite tour. Elle fut construite en 1827 par Germain Dard. Dans la seconde partie du XIXe, son fils s'y installe à son tour. Grand voyageur, il parcourt l'Europe du Sud et l'Afrique du Nord, admirant les constructions locales si différentes des nôtres. À chaque retour de voyage, il modifie et complète sa demeure en s'inspirant de l'architecture des bâtiments rencontrés. Petit à petit, la maison de Commarin prend son aspect actuel. Un temps abandonnée, elle fut sauvée et restaurée au début du XXIe. Les anciens décors en terre cuite, fleurs, écoinçons, créneaux, cabochons... sont refaits à l'identique, mais en pierre sculptée par Alexandre Ladarre. La maison est baptisée "Villa Renaissance". Un double sens qui rappelle son sauvetage et les décors néo-renaissance de la façade.
Source : L'Echo des Communes, Côte d'Or le département, Vivre en Côte d'Or
L'église Saint-Thibault, église néo-romane du XIXe siècle Le calvaire, un des quatre seuls calvaires de Côte d'Or
Le reposoir, en pierre de taille, du XVIIe siècle La curieuse maison "Renaissance", construite en 1827
Le lavoir, avec son ancienne pompe à incendie, datant de 1838